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RH : Des débuts de carrière plus chaotiques pour une génération plus diplômée

 

Portrait d’une Génération face à la crise

Les 7 premières années de vie active des sortants 2010 du système éducatif

 

Avec le dispositif d’enquête longitudinal Génération, les experts du Céreq ont pu interroger à plusieurs reprises les jeunes sortis en 2010 du système éducatif, à tous les niveaux de formation, avec ou sans diplôme. Comment la difficile conjoncture a-t-elle pesé sur leurs trajectoires ? Quelles sont les évolutions marquantes des débuts de carrière de cette Génération ?

Grâce aux données de la toute dernière interrogation, les auteurs offrent un regard inédit sur les parcours professionnels en période de crise, d’une jeunesse toujours plus diplômée.

 

Une Génération 2010 au cœur des transformations structurelles du marché du travail et qui souffre d’une conjoncture dégradée

  • Réduction du temps passé en emploi sur les 7 premières années: 73 % pour la Génération 2010 contre 80 % pour Génération 1998.
  • Quasi doublement de la part des jeunes connaissant une trajectoire dominée par un chômage persistant ou récurrent: 13 % pour G10, 7 % pour G98.
  • Les trajectoires de stabilisation en emploi à durée indéterminée sont moins nombreuses: 55 % pour G10 contre 66 % pour G98.
  • Une dynamique professionnelle ralentie : 27 % des jeunes de la Génération 2010, contre 31 % de ceux de la Génération 1998, ont connu une progression dans la hiérarchie des catégories socioprofessionnelles entre la première embauche et le dernier emploi occupé.

Les non-diplômés durablement impactés :

  • L’exclusion du marché du travail des jeunes dépourvus de diplôme s’accélère: désormais un non-diplômé passe en moyenne moins de la moitié de ses 7 premières années de vie active en emploi, soit une baisse de près de 20 points en 12 ans.

 

Les bacheliers professionnels rescapés parmi les diplômés du secondaire

  • Si les détenteurs de CAP, de baccalauréat général et technologique voient eux aussi leurs débuts de carrière marqués par moins d’emploi et plus de précarité, les bacheliers professionnels résistent mieux: leur part de temps passé en emploi s’érode mais ne s’effondre pas (80 % pour G10 contre 85 % pour G98).

 

Les diplômés du supérieur long affectés sur leur pouvoir d’achat

  • La mauvaise conjoncture n’a pas modifié leur part du temps passé en emploi (87 %).
  • La stabilisation en emploi à durée indéterminé demeure la norme et concerne les trois quarts d’entre eux.
  • Accéder à un diplôme plus élevé se traduit toujours par un gain salarial. En revanche, on observe une forte baisse du pouvoir d’achat du salaire médian pour les diplômés bac + 3 et au-delà.

Note de lecture : le pouvoir d’achat du salaire médian en 2017 d’un diplômé de Master de la Génération 2010 est inférieur de 12 % à celui mesuré en 2005 pour un diplômé de Master (DEA ou DESS) de la Génération 1998

 

Et pourtant, une Génération qui reste confiante

  • Face à ces constats, les jeunes demeurent étonnamment optimistes quant à leur avenir professionnel (79 % pour la G10 contre 77 % pour G98). Pour interpréter ce paradoxe, les auteurs émettent l’hypothèse suivante: les jeunes de la Génération 2010 auraient intégré les transformations du marché du travail et ses nouvelles normes d’emploi.

 

 

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