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Face à l’avenir qui se dessine, professionnels et experts livrent leur vision du futur des métiers

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Paris, le 8 juin 2020 – Dans son livre blanc intitulé « Bâtir le Futur des métiers », l’Observatoire des Métiers du Futur synthétise et analyse les déclarations de 50 experts : DRH, managers opérationnels, leaders d’opinion, auteurs, philosophes, sociologues, prospectivistes … L’objectif : mieux comprendre et appréhender la perception des actifs face à la transformation des métiers. Comment s’adaptent-ils au changement ? Quelles sont les compétences qu’ils doivent développer ? Comment travailleront-ils demain ? Quels choix devront-ils faire pour s’orienter vers des métiers à la fois inspirants et porteurs ? Des réponses le plus souvent empreintes d’optimisme.

 

La digitalisation et l’Intelligence Artificielle perçues comme des moteurs de transformation

Pour la très large majorité des interviewés (89 %), la digitalisation et tout ce qu’elle englobe (automatisation, big data, IA…) sont spontanément cités lorsque l’on pose la question du futur des métiers. Les répondants ne négligent pas pour autant la dimension humaine, qui apparaît comme le corollaire nécessaire à cette numérisation galopante. Tous les répondants ont conscience que la data imprègne désormais l’ensemble de l’organisation et est majoritairement identifiée comme un levier de performance indispensable au quotidien.

Contrairement à une idée reçue, l’Observatoire des Métiers révèle que pour ceux qui vivent déjà l’automatisation, celle-ci n’est pas une source d’angoisse. Les trois-quart d’entre eux estiment même qu’elle aura un impact positif ou neutre sur l’emploi dans les 5 prochaines années. L’étude des faits leur donne pour le moment raison, puisque le Japon et l’Allemagne, les 2 pays les plus robotisés, sont également ceux qui comptent des taux de chômage parmi les plus bas (autour de 3 %). La France a encore une grande marge de progression sur ce sujet : nous disposons que de 19 robots pour 1000 salariés, alors que l’Italie en à 20, l’Allemagne 34 et la Corée du Sud 77 ! Et le temps libéré est un levier pour se former.

 

Les soft skills  : de nouvelles compétences à acquérir

Si le savoir-faire technique compte toujours lors du choix d’un collaborateur, un autre paramètre s’invite aujourd’hui dans l’équation du recrutement : les soft skills, c’est-à-dire les compétences qui ciblent plutôt le savoir-être. Avec des métiers qui s’automatisent chaque jour un peu plus, maîtriser ces capacités transverses va permettre au collaborateur de prouver sa valeur ajoutée face aux machines. La maîtrise des soft skills sera d’ailleurs l’une des clés probables de l’employabilité dans les années à venir.

 

Management et organisation bouleversés par la digitalisation

Dans les organisations passées en mode agile, là aussi les choses s’accélèrent avec le passage à l’échelle. Le croisement des disciplines fait basculer l’organisation, modifiant les hiérarchies et les process. La perception de l’impact des métiers se focalise aussi sur les nouvelles frontières de l’entreprise et de sa gouvernance. L’organisation s’étend, intégrant un écosystème partenarial et collaboratif plus vaste. En France, ce phénomène se traduit notamment par une hausse du nombre de freelances ou d’auto-entrepreneurs. Ils sont désormais 1 565 000, soit  16% de plus qu’en 2018  d’après ACOSS.

Les répondants soulignent que la transformation des métiers aura aussi forcément un impact sur les fonctions dirigeantes et les managers. Pour Stéphanie Fraise, VP Global Talent Management chez BlaBlaCar, « un leader performant devra être doté d’une intelligence émotionnelle supérieure à la moyenne. » Davantage sur le terrain, plus ouvert à ce qui se fait ailleurs, laissant plus d’autonomie à ses équipes, il doit devenir plus inspirant. Enfin, pour ¼ des répondants RH, l’impact des métiers sur l’organisation sera surtout drivé par la flexibilisation et l’accroissement des compétences, avec pour ambition de construire demain, pour chaque collaborateur, un parcours professionnel personnalisé.

 

Vers la généralisation du télétravail ?

Avant le confinement, la flexibilité apportée par le télétravail n’était citée que par 12 % des interviewés en moyenne. Mais, lorsque le monde a basculé dans le confinement en mars dernier, des pans entiers de l’économie se sont retrouvés au télétravail forcé, afin d’assurer la continuité opérationnelle. Selon AssessFirst, qui a interrogé 1 600 personnes en télétravail entre fin mars et début avril, la moitié des collaborateurs se déclarent aussi efficaces qu’en entreprise. Si dans le monde d’avant certaines organisations hésitaient encore à proposer ce modèle à leurs salariés par manque de confiance, la crise actuelle devrait favoriser sa généralisation progressive.

 

Un futur enthousiasmant, mais pas dénué de risques

Avant la crise sanitaire, plus de 1 interviewé sur 2 (55 %) se disait enthousiaste à propos du futur. Vecteur de nouveautés (savoir-faire, métiers, façons de travailler…), il est aussi identifié comme source de progrès dans de nombreux domaines.

Toutefois, une minorité d’interviewés considèrent le futur comme préoccupant, notamment les DRH. « Le futur est enthousiasmant, car on n’a jamais eu autant de liberté et de temps libre qu’aujourd’hui (…) Mais il y a une question d’être et de paradigme de pouvoir. Ce changement fait parfois peur », souligne ainsi Céline Heller, fondatrice de l’association Inclusive Coding.

 

Anticiper les changements

Pour faire face à tous ces enjeux et défis, 40 % des interviewés citent l’importance de la formation, qui devra être revue et redéfinie dans ses modalités. Dans l’entreprise, la mise en place d’une culture et d’un environnement propices à l’apprentissage est identifiée comme indispensable pour inciter les collaborateurs à cultiver leur capacité à évoluer. Plusieurs interviewés mentionnent l’importance du développement des soft skills : réapprendre le sens de la présence physique, augmenter son intelligence relationnelle et savoir identifier ce que l’on veut vraiment.

 

Enfin, certains soulignent le rôle majeur que joueront les dirigeants et les RH pour accompagner ce futur. Ils seront certes en première ligne, mais ils ne seront pas les seuls, car toutes les parties prenantes de l’entreprise sont concernées par ces changements.

Le livre blanc « Bâtir le futur des métiers : 7 propositions pour booster l’employabilité » est disponible ICI

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